La Chauve-souris

« Première apparition baroque » pour Georges Limbour, cette pièce, qui décrit un être hybride, mi femme mi animal, emploie des procédés inédits qui exacerbent la théâtralité déjà à l’œuvre dans le travail de Richier. Avec l’introduction de la filasse enduite de plâtre dont elle recouvre l’armature de fer, Richier renforce l’aspect déchiqueté et accidenté de la surface, les effets de trouées dans la matière. La fonte en bronze naturel nettoyé lui confère une animation et une sacralité inédites. L’iconographie de la chauve-souris, dont l’artiste possédait un squelette dans son fonds d’atelier, fera également l’objet d’un ensemble de gravures, postérieures à la sculpture.